L’Acer Iconia Tab A200 joue la carte du rapport qualité/prix. Suffisamment puissante, elle se montre réactive. Ses compromis sont acceptables : écran moyennement lumineux, pas de caméra dorsale, mémoire de stockage limitée et épaisseur généreuse.
L’A200, petite sœur de l’A500
L’Iconia Tab A200 est un peu l’A510 du pauvre. Plus épaisse, plus lourde, moins puissante, elle est aussi moins chère : environ 330 € contre 499 €. Techniquement, elle ne fait même pas tout à fait aussi bien que l’ancienne A500, sortie il y a près d’un an. Le positionnement de l’A200 nous semble pourtant judicieux car ses caractéristiques sont suffisantes pour la plupart des usages.
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Un écran moyennement lumineux et sans adaptation automatique
L’écran adopte la résolution traditionnelle de 1280 x 800 pixels, équivalente à celle de l’A510 ou de la Galaxy Tab 10.1. Cet écran est de bonne facture. On apprécie tout d’abord la dalle en verre et la qualité des couleurs mais on regrette un peu une luminosité légèrement faible. Elle est certes tout à fait suffisante en intérieur mais peut se révéler à la peine en extérieur. Par contraste, sur notre Galaxy Tab, la luminosité maximum est si forte qu’en intérieur, il faut la réduire à la moitié voire au quart de sa valeur maximum.
D’autre part, contrairement à l’A510 ou aux Galaxy Tab, l’A200 n’est pas dotée d’un capteur de luminosité. Celle-ci ne peut donc s’adapter automatiquement selon l’ambiance lumineuse. De notre point de vue, cette fonction est toutefois un peu perturbante, au point que sur notre Samsung, nous préférons procéder à un réglage manuel.
Poids et encombrement : Acer n’a jamais fait la course en tête
Pour avoir manipulé la plus légère des tablettes pendant un an, en l’occurrence la Galaxy Tab 10.1 (565 g), je ne suis pas si sûr, en tenant en main l’A200 (710 g), que la différence soit vraiment un critère de choix. Il en va de même pour l’épaisseur : 12,4 mm pour l’A200 contre 8,9 mm pour la Samsung. En fait, avec l’arrière de son boîtier alvéolé et ce plastique au toucher agréablement soyeux, l’embonpoint de l’A200 a quelque chose de rassurant. On la tient bien en main, sans avoir besoin de l’envelopper d’un étui en silicone. Privée d’un tel étui, la Galaxy Tab a des bords coupants et son dos lisse est un peu glissant.
Ergonomie : celle du système Android 4.0, réactif sur l’A200
L’ergonomie d’une tablette, c’est avant tout celle de son système et de sa réactivité, qui dépend de la puissance. En fait, nous n’avions jamais testé de tablettes sous Android 4.0. Et ce fut une bonne surprise. Alors que la puce est sensiblement équivalente à celle de notre Galaxy Tab 10.1 sous Android 3.2, la réactivité de l’interface est meilleure. Ainsi, l’inertie est plus faible lors de défilements dans des applications comme la visionneuse de photos. De plus, lorsque l’on surfe sur le Web, l’affichage est bien plus rapide, probablement grâce au moteur de rendu d’Android 4. L’amélioration est en effet sensible quelle que soit le navigateur (Navigateur ou Chrome).
Android 4 est complété par Ring, l’interface maison d’Acer
Décidément, les constructeurs ne peuvent s’empêcher de compléter Android par une interface maison. Celle d’Acer s’appelle Ring. Activée via un gros point blanc situé en bas de l’écran, elle donne un accès direct à une fonction de capture d’écran, ainsi qu’à des raccourcis (qui peuvent être modifiés) vers des applications. À cela s’ajoutent une fonction de réglage du son et un accès aux trois premiers raccourcis du navigateur Web d’Android. Mise à part la capture d’écran, Ring ne nous semble guère utile car il se substitue aux possibilités de personnalisation de l’interface Android.
Puissance modeste mais généralement suffisante
La modeste puce double-cœur (dualcore) cadencée à 1 GHz de l’A200 est donc tout à fait suffisante pour l’interface d’Android 4.0. Elle est en revanche un peu limite pour lire des vidéos fullHD. L’écran n’étant de toute façon pas capable de restituer ce format, il sera préférable de ré-encoder ces vidéos pour passer de 1080p en 720p. Avec sa puce quadruple cœur à 1,3 GHz, l’A510 devrait mieux s’en sortir.
Mémoire de stockage : 8 ou 16 Go
L’espace de stockage est l’un des paramètres sur lesquels Acer a réalisé des compromis afin de compresser le prix. L’A200 est ainsi déclinée en versions 8 ou 16 Go. 8 Go, c’est beaucoup dans l’absolu, car cela correspond à une douzaine de films longs métrage ou à quelques milliers de photos. Mais c’est peu, comparé à d’autres tablettes offrant jusqu’à 64 Go. La mémoire peut être étendue grâce à un slot microSD mais le temps d’accès aux fichiers est alors en forte baisse.
Connectique : deux vrais ports USB dont un USB Host
Les deux ports USB standards (USB pleine taille et microUSB) sont appréciables, tant nous avons pesté contre le connecteur propriétaire de la Galaxy Tab 10.1. Le port principal est de type USB Host, ce qui signifie qu’il est possible de connecter un clavier standard, opérationnel immédiatement. Le port microUSB permet pour sa part de relier la tablette à un lecteur de cartes ou à un PC. Nous avons constaté que les transferts entre la tablette et un PC sont un peu plus rapides qu’avec notre Galaxy Tab 10.1 de référence. Ainsi, une vidéo de 696 Mo a été transférée en 87 secondes, du PC vers l’A200, soit 8 Mo/s. C’est peu par rapport à une bonne clé USB. Mais sur notre Galaxy Tab 10.1, le délai est de 96 secondes, soit 7,25 Mo/s.
Autonomie de seulement 6 heures mais charge rapide
L’autonomie est assez modeste. Durant notre test, elle n’a pas dépassé 6 heures, en variant les paramètres : activation du GPS un tiers du temps, différents modes d’utilisation (surf, lecture de vidéo, jeux …). Le Wifi fonctionnait en revanche en permanence. Heureusement, le temps de chargement est court pour une tablette, soit environ 1h30.
TESTS
- Samsung Galaxy Tab 10.1 : la plus belle des tablettes Android
- L’Acer Iconia Tab A500 à l’essai : une tablette honnête
- Comparatif – iPad 2 vs Galaxy Tab 10.1 (ou iOS vs Android)
- Toshiba AT 100 sous Android 3.1 : un bon compromis entre prix et prestation
- Test – Toshiba AT 100 VS Samsung Galaxy Tab 10.1 : le prix ou la finesse
Applications préinstallées
Comme on le voit sur ces deux captures d’écran, Acer n’a pas ajouté grand chose à la liste des applications fournies avec Android 4.0. On regrette l’absence de la suite bureautique Polaris Office, remplacée par une version gratuite limitée de DocumentsToGo.
En conclusion : une tablette abordable et très homogène
L’Acer A200 est une excellente tablette grand format d’entrée de gamme. Elle brille par son homogénéité et son prix abordable. Le système Android 4.0 lui permet d’être très réactif malgré une puissance limitée. Quant aux compromis réalisés (absence de caméras arrière ou mémoires de stockage limité, ils ne sont pas rédhibitoires pour la plupart des usages.
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